La section chirurgicale des canaux déférents est une méthode de stérilité relativement simple – plus simple que chez la femme, car la structure à sectionner est très proche de la surface : Sous anesthésie locale, les canaux déférents sont sectionnés et ligaturés au niveau du scrotum. L’intervention est réalisée en ambulatoire, ce qui signifie que l’on peut rentrer chez soi immédiatement après.
Depuis l’automne 2012, je pratique cette intervention avec la technique “no-needle-no-scalpel”, inventée en Chine et perfectionnée aux États-Unis, c’est-à-dire sans incision cutanée à proprement parler: l’anesthésie locale est réalisée à l’aide d’un appareil spécial sans aiguille. Dès que la peau est insensible, une petite piqûre cutanée permet d’atteindre le canal déférent.
La plupart du temps, il est possible de ligaturer les canaux déférents gauche et droit à partir de la même piqûre.
Il est certes techniquement possible de revenir en arrière ultérieurement, mais la réussite est incertaine. L’intervention doit donc être considérée comme définitive et n’être réalisée que si l’on ne souhaite définitivement plus avoir d’enfant. Il faut également penser à la possibilité qu’un enfant décède à la suite d’un accident ou d’une maladie et qu’un nouveau désir d’enfant se manifeste par la suite. Outre une réflexion approfondie, une discussion entre les partenaires est également nécessaire.
On ne peut compter sur une contraception sûre qu’après 90 jours: pendant cette période, les spermatozoïdes présents peuvent encore survivre. Une fois ce délai écoulé, une portion de sperme est examinée au microscope en laboratoire. S’il n’y a plus de spermatozoïdes vivants, il est possible de renoncer à d’autres méthodes de contraception à partir de ce moment-là.
Il existe quelques cas isolés de reconnexion spontanée d’un canal déférent sectionné : cette possibilité existe donc, mais la chance ou le risque est très faible (moins élevé que, par exemple, un “échec de la pilule”).
L’intervention n’a aucune influence sur la puissance et le désir, car les testicules eux-mêmes, et donc leur production d’hormones, ne sont pas touchés.
Un épanchement continue d ‘avoir lieu; aucune modification n’est constatée au niveau du liquide sans microscope.
Après l’intervention, vous ne devez pas faire d’efforts importants pendant 2 à 3 jours. En revanche, les douches et les bains sont à nouveau autorisés dès le lendemain de l’intervention.
En règle générale, l’intervention n’est pas remboursée par la caisse maladie (assurance de base).
Mais si vous avez une assurance complémentaire, il vaut la peine de demander si une partie des coûts sera prise en charge.
Un entretien et un bref examen local en consultation sont indispensables; ce n’est qu’ensuite qu’un rendez-vous est fixé. Vous pourrez ainsi y réfléchir à tête reposée et en discuter avec votre partenaire.
Je recommande le site www.vasektomie.ch comme étant particulièrement informatif.
Vous pouvez télécharger la fiche d’information ici.